Les souffrances du jeune stagiaire
« De quelle espèce sont donc tous ces gens,
dont l’âme n’a pour assise que l’étiquette, dont toutes les pensées et
tous les efforts ne tendent pendant des années qu’à avancer d’un siège
vers le haut bout de la table ? »
Goethe Les souffrances du jeune Werther
Voilà bientôt une semaine que mon stage a commencé et comme prévu ce que je vois, ce que je vis, ce que j'observe m'inspire énormémement...
Les entreprises sont de véritables laboratoires, un vrai condensé des différents comportements humains, un panel de toutes les névroses!
Et tout ce petit monde s'affaire comme dans une fourmilière: certains parce qu'ils ont réellement des jobs très prenants et d'autres parce qu'après avoir partagé leur journée entre la machine à café et le téléphone avec des amis, se rendent compte qu'ils n'ont toujours rien foutu! Enfin, ces derniers ne l'avoueront jamais et se considèrent très officiellement et jusqu'à s'en persuader eux mêmes, comme totalement débordés!
Et le stagiaire dans tout cela? He bien, tout d'abord il n'est pas seul dans le cas, l'été aidant c'est toute une armée de jeunots qui débarquent! Et quand on est là que pour un mois, on peine un peu à trouver sa place dans cet entrelacs de relations humaines et on a donc une posture assez critique sur pas mal des collègues "fourmis"...
Il faut aussi bien dire qu'on a le temps d'observer car même en ayant raisonnablement du boulot et en étant respecté comme je le suis(pas une seule photocopie ou fax au compteur), il y a finalement assez peu de choses pour vous distraire de votre tâche, vous n'êtes pas dérangé au téléphone, il n'y a pas de collègues qui vous abreuvent de questions! Bref, c'est en toute quiétude que je travaille mais la quiétude peut se transformer en ennui...Et qui dit ennui dit aussi sentiments négatifs,ajoutez y une pincée de fatigue, et un lot de frustrations quotidiennes et vous obtenez les "souffrances du jeune stagiaire"...
Il s'agit donc de ma nouvelle chronique... j'ai choisi d'adopter par là même une position critique mais bien entendu ce n'est là que pour dépeindre les quelques sentiments qui m'inspirent, car dans l'ensemble ce stage me plaît plutôt...
Et de toute façon comme je l'ai déjà dit, il cadre à merveille avec mes projets professionnels... Donc je suis prêt à endurer ces petites souffrances quotidiennes avec le sourire(enfin surtout quand j'ai fini ma journée de taff, le sourire)...
Werther